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Ciacam Samson Cherqui : l’export en ligne de mire

Illan Cherki, directeur général de la société Samson Cherqui. © Armelle Gegaden/Gomet')

Spécialiste du négoce et de la fourniture de légumes secs, Ciacam Samson Cherqui a fait de l’export une priorité et a repositionné ses marchés en Europe mais aussi sur d’autres continents. En surfant sur l’engouement pour les protéines végétales.

Numéro 1 français du négoce et de la fourniture de légumes secs, Ciacam Samson Cherqui est implanté à Vitrolles. Marquée par l’international depuis l’origine, l’entreprise a d’abord commencé son négoce avec des entreprises du Maghreb dans les années 2000. Cette entreprise familiale, de 72 ans d’âge, dirigée par la troisième génération aux commandes, bénéficie aujourd’hui de la forte croissance du marché depuis 2015 : « Nous sommes passés de 30 millions d’euros à une perspective de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2023 », indique Illan Cherki.

La société, via ses deux usines à Vitrolles et à Merville, traite 65 000 tonnes par an (dont 40 000 tonnes à Vitrolles) soit plus de 60 % de la consommation française dans le secteur. « Les légumes secs ont le vent en poupe. C’est une vraie tendance de fonds. Alors qu’ils ont longtemps été associés à des plats lourds, ils véhiculent aujourd’hui, un aspect healthy et sain en phase avec la volonté des Français de diversifier leurs apports en protéines. La tendance veggie a propulsé la consommation de lentilles, pois chiches, pois cassés et haricots blancs » reprend Illan Cherki.

Signe des temps, les clients de l’entreprise, diverses grandes marques de l’agroalimentaire intègrent désormais des légumes secs dans leurs recettes. Une stratégie où l’export reste une priorité : « Après une période 100 % dédiée au marché français entre 2005 et 2010, nous nous sommes repositionnés sur l’Europe » reprend le dirigeant. Le modus videndi ? « On a recruté des profils adaptés avec des savoirs-faire dans le monde de l’agroalimentaire. » Autre enjeu ? Mettre en avant l’origine française ce qui permet de vendre aujourd’hui au Canada, au Japon, en Chine. Pour un volume actuel de 2 500 tonnes qui devrait se croitre dans les années à venir. Les projets en cours ? Une association avec une coopérative pour faire de la farine de légumes secs afin de diversifier l’activité ainsi qu’une filiale en Italie qui représente 2,5 fois le marché français. « Pour grandir en Italie, il faut être italien » assure Illan Cherki.

Fabienne Berthet