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Opur Clean lave les vitres et laisse la planète propre

Linda Danao et Éric Leprun, co-fondateurs Opur Clean - © DR

L’entreprise installée à La Ciotat se positionne entre le laveur de vitres et la grosse société de nettoyage. Avec un argument de poids : un procédé écologique sans produits chimiques, aux résultats bluffants.

Tout a commencé en 2016, au bénéfice d’un constat : « Je suis Anglaise, et dans mon pays le lavage à l’eau pure existe depuis longtemps. Quand j’ai voulu trouver un tel service en France, je n’ai rien trouvé », rembobine Linda Danao, co-fondatrice d’Opur Clean au côté d’Éric Leprun. Le duo crée donc sa petite entreprise pour occuper cette niche vacante. L’eau utilisée provient du réseau d’eau potable mais, filtrée à l’extrême, se voit dès lors dotée de propriétés nettoyantes idéales. À même de capter toutes les salissures, y compris les plus tenaces. Cette eau propre est appliquée à l’aide de grandes perches techniques pouvant atteindre 20 mètres de hauteur. Au-delà d’un résultat « magnifique », Eric Leprun énumère ses autres avantages : « elle sèche proprement, donc pas besoin de racler. L’eau qui s’écoule est certes sale, mais ne contient aucun produit chimique, donc elle ne pollue ni les abords ni le réseau où elle s’écoule. » De surcroît, le lavage Opur est durable et permet de sauter environ un lavage sur quatre.

Autre avantage, de l’ordre de la RSE toujours, se rapportant aux employés cette fois : il n’y a pas besoin d’échelle, de nacelle ou de tout autre moyen d’élévation. Ni d’électricité. Juste des perches reliées à des cuves d’eau de 650 litres installées dans des camions équipés pour. « La sécurité est donc maximum pour nos salariés, se félicitent les associés. Et nous redonnons leurs lettres de noblesse au métier de laveur. » Ainsi, les bénéfices sont à la fois écologiques, économiques et humains.

Pyramide du Louvre, Grotte Cosquer, RCT…

Opur Clean compte aujourd’hui 12 salariés, et en plus de la maison-mère de la Ciotat a ouvert une antenne pour couvrir le grand Paris. Elle revendique « une belle clientèle », de deux types. D’abord, en B to B, de gros sites comme la Pyramide du Louvre, une partie du Centre Pompidou, ou l’Institut Pasteur à Paris. Et dans la région, la Grotte Cosquer, le Club>House du RCT, le Palais des sports, La Commanderie… D’autre part, comme sous-traitant pour de grosses sociétés de nettoyage type Onet, et des marchés comme les centrales EDF ou les supermarchés Aldi.

Trois types de surfaces sont éligibles au traitement à l’eau pure. Les vitres qui représentent près de 70% de l’activité, mais aussi les bardages (métalliques comme celui de clients comme Ikéa la Valentine ou Leroy-Merlin de Massy-Palaiseau) et les panneaux solaires qui équipent par exemple des établissements scolaire ou des caves viticoles.

« Quel que soit le chantier, nous cherchons à minimiser autant que possible notre impact, assure Eric Leprun. Nous sommes très vigilants vis-à-vis de notre consommation d’eau, de la performance du matériel et du recyclage des consommables. »

Nathania Cahen