Les engagé(e)s

À la tête de l’agence ADHOC Intérim & Recrutement, Orianne Mézard accorde un soin particulier aux relations humaines. Avec son équipe de salariés mais aussi, si ce n’est surtout, ses intérimaires qu’elle considère avec empathie, bienveillance et écoute.

Les agences d’intérim sont souvent vues comme des structures où chaque profil n’est qu’un pion. Une image diamétralement opposée aux valeurs d’ADHOC Interim & Recrutement, installée à la Fare-les-Oliviers mais œuvrant dans toute la France : « Notre rôle est de faire correspondre le bon job à la bonne personne. On prend pour cela le temps qu’il faut pour recevoir et accompagner les entreprises et les candidats, sans objectif individuel à remplir », expose Orianne Mézard, présidente de cette société dont elle a repris les rênes en 2020, avant de la racheter deux ans plus tard. Un grand saut dans l’aventure entrepreneuriale amorcé après deux décennies passées « la tête dans les chiffres », dans le secteur bancaire. C’est sûrement l’une des raisons qui expliquent pourquoi l’humain est si important à ses yeux. « Tous nos intérimaires sont connus et reconnus et chaque candidat reçoit systématiquement un retour lorsqu’il nous contacte. Cela fait partie de la qualité du travail », souligne-t-elle. Une empathie héritée également de son éducation et de son expérience passée : « Mon père a lui-même été chef d’entreprise et a connu des difficultés. Je sais, pour l’avoir vécu, que tout peut très vite changer dans la vie », glisse-t-elle. D’où la bienveillance, l’écoute et l’absence de jugement vis-à-vis des autres.

S’entourer des bonnes personnes
Des valeurs qu’elles recherchent d’ailleurs chez les personnes dont elle s’entoure. À commencer par ses salariés. Une équipe de cinq, qui n’a quasiment pas varié en trois ans, avec qui elle a noué une relation de confiance. Et qu’elle entretient via un déjeuner mensuel avec chacun d’eux, des repas en commun une à deux fois par trimestre, des moments conviviaux et des formations : « J’agis comme s’il s’agissait de mes frères et sœurs. Je veux qu’ils se sentent au travail comme à la maison », indique-t-elle. Orianne Mézard choisit aussi avec une attention particulière ses clients, quitte à rater certaines opportunités professionnelles.

« On dit souvent de moi que je ne remets pas en cause mes valeurs même pour de la rentabilité », confie-t-elle non sans fierté, mais toujours avec humilité. Un mode de fonctionnement éthique que la dirigeante compte graver dans le marbre : elle vient de passer ces douze derniers mois à rédiger les statuts pour devenir « société à mission », notion attribuée aux structures qui « garantissent le respect d’engagements sociaux et environnementaux ». « Cela fixe un cadre et nous oblige à ne jamais en sortir, même si nous n’en avons pas l’intention », sourit-elle. Et prouve, encore un peu plus, à quel point elle prend soin de ce(ux) qui l’entoure.

 Agathe Perrier