Tête d'affiche
Digital Realty : les data centers, aéroports de la donnée
Pour Digital Realty, Marseille est un site primordial qui compte 17 câbles sous-marins qui permettent d’irriguer divers marchés en Europe, Afrique, Asie, etc. Son dirigeant France, Fabrice Coquio évoque les atouts de ce hub, dont l’efficacité et l’ouverture sur le monde n’ont pas d’égal.
Pour Fabrice Coquio, directeur générale de Digital Realty en France, anciennement Interxion, 2024 est une année phare. L‘occasion pour cet acteur majeur des data centers de célébrer les 10 ans de sa présence à Marseille : « 500 millions ont été investis dans la ville. Après le rachat du data center de SFR, l’investissement s’est porté sur les bassins Est et le groupe vient de gagner l’appel d’offres émis par le port sur le silo à sucres. »
Aujourd’hui 7e hub mondial d’échange de contenus numérique, Marseille assure 80 térabits de données par seconde. L’occasion de mesurer le chemin parcouru : « Quand nous sommes arrivés dans la cité phocéenne, elle n’était pas dans le classement des 50 premières villes. »
Fabrice Coquio n’hésite pas à faire le parallèle avec le métier pratiqué par les compagnies aériennes. « Nos datas centers sont des aéroports de la donnée qui font communiquer des milliards de personnes. » Concernant le coût énergétique, il tient à contextualiser l’impact des datas center. « La consommation de nos data centers équivaut à celle d’une ville comme Arles. Il existe souvent une confusion entre la puissance de raccordement et la consommation réelle. »
Pour le dirigeant, il s’avère primordial de faire de la pédagogie auprès des acteurs économiques mais aussi du grand public pour expliquer ce métier d’infrastructures mal connu. « Or il est une vraie réponse à l’explosion des usages, applications et services numériques. » Les 4 data centers, dont 3 sont situés sur le territoire du Grand Port maritime de Marseille Fos, territoire national, occupent 2,5 hectares artificialisés, c’est peut- être le hub le plus efficace du monde au regard de l’espace occupé dans d’autres villes. Son regard sur la ville a aussi évolué : « J’ai vu Marseille muter. Quand je suis arrivé il y a 10 ans avec mes équipes, la zone que nous venions de racheter était en jachère. Aujourd’hui elle a pris une autre forme, notamment grâce au travail des collectivités. Les avancées d’Euroméditerranée depuis 10 ans ont été fulgurantes. Marseille règne aussi par son cosmopolisme. Pour moi qui vis entre Marseille et Paris, j’y trouve le meilleur des 2 mondes. »
Fabienne Berthet