Trio

Aramine, entreprise spécialisée dans le matériel et services pour mines souterraines depuis plus de 30 ans, est dirigée par un trio d’entrepreneurs hors pair.  

Transmission entrepreneuriale réussie et aventure familiale, Aramine a tout d’une success story. 

Malgré la fermeture progressive des mines françaises dans les années 80, la PME d’une centaine de personnes, partenaire privilégié des exploitations minières et souterraines dans le monde, fait le pari de la croissance. 

Elle se concentre autour de trois métiers : la construction d’engins spécialement conçus pour les mines filonnières, la distribution de marques mondialement reconnues - EPIROC, NORMET et BTI Rockbreaker -, sur des zones géographiques ciblées et l’offre de pièces et composants d'origine multimarques, avec plus de 850 000 références stockées dans ses 6000 mètres carrés d'entrepôt. Une diversification réussie, puisque son CA de 35 millions d’euros en 2020 s’avère en hausse de 16 %. 

À sa tête, Marc et Christophe Melkonian, ingénieurs de formation, ainsi que Geneviève, leur sœur issue d’une école de commerce. Ils ont repris l’entreprise auprès de leurs parents et font du travail d’équipe un vrai plus. 

La genèse ? 

« Très naturelle. Nous avions le projet de reprendre l’entreprise créée par nos parents, pour la développer ensemble. Nous sommes partis d’une entreprise de quinze salariés qui faisait 3,5 M€ de CA » relève Geneviève Melkonian. Au départ, la polyvalence a été de mise. Aujourd’hui, chacun est président et associé avec un rôle pré-établi. « Même si nous traitons tous les sujets stratégiques ensemble. » Marc dirige, la partie Engins dans sa globalité, quand Christophe prend en charge toute la partie pièces détachées et le commercial. Geneviève, s’avère, elle, en charge des relations humaines et des finances. 

Travailler en famille, un long fleuve tranquille ? 

« Nous sommes tous les trois très complémentaires et liés par une belle histoire d’amour familiale, une forte complicité et une grande loyauté… Nous nous faisons confiance et cela nous permet de traverser toutes les crises avec sérénité. » reprend Geneviève Melkonian. Et de fait, Aramine franchit tous les obstacles d’une crise à l’autre. 

Aujourd’hui entre période sanitaire et guerre en Ukraine, l’entreprise fait front, voire se renouvelle.  « Nous trouvons toujours le moyen de transformer une crise en une opportunité de croissance, de remise en question, d’amélioration continue de nous-mêmes et de notre gouvernance ». 

Et après ? La transmission chez Aramine n’est pas que familiale. 

« L’entreprise s’est développée et nous ne pouvons pas envisager de transmettre à nos enfants comme cela a été possible par nos parents. » Mais la notion va au-delà. « Il s’agit de communiquer en toute transparence, notre expérience et notre savoir à toutes nos équipes. Nous recrutons les enfants, les frères et sœurs de tous nos salariés qui le souhaitent. L’entreprise a ouvert son capital à tous les salariés en 2020, c’est aussi une transmission. »

Fabienne Berthet