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Trio

La fratrie Parascandola plus unie que jamais pour diriger l’entreprise familiale

Maxime, Catherine et François Parascandola ont repris l’entreprise familiale et la dirigent ensemble depuis 10 ans © DR

En deux décennies, Catherine, François et Maxime Parascandola ont réussi à transformer la concession aubagnaise créée par leur grand-père dans les années 1950 en un vrai groupe automobile. 

Si la bonne entente règne entre les membres de cette fratrie c’est, selon eux, grâce à l’éducation reçue, mais aussi au respect et à la confiance qu’ils s’accordent mutuellement. 

Rien ne les prédestinait un jour à reprendre la concession automobile familiale. Les voitures n’intéressaient aucun des enfants Parascandola. Deux garçons et une fille, proches depuis l’enfance à tous les niveaux (ils sont chacun nés à un an et demi d’intervalle). François, l’ainé, avait choisi de s’épanouir dans la mode, Catherine, la cadette, dans les médias et Maxime, le benjamin, dans la finance. Avant de finalement se retrouver happer par l’entreprise familiale. 

C’est François qui l’a rejoint le premier, en 2000, répondant positivement à la proposition de leur père de l’intégrer pour, à terme, en prendre les rênes. « Bien qu’il ait voulu laisser le volant ça n’a pas été simple. On a tendance à être plus exigeant avec ses enfants », confie-t-il. Il développe le business, rachetant progressivement de petites concessions. Ce qui convainc Maxime de le rejoindre dans l’aventure trois ans plus tard, afin de poursuivre l’expansion. « Moi j’avais dit non au début ! », glisse Catherine, sollicitée par le duo en 2012. « À force d’insister, j’ai fini par y aller ». Les deux frères assurent aujourd’hui la direction générale du groupe Parascandola, tandis que la sœur est en charge du volet marketing et communication. 

Égalité, confiance et déconnexion 

Entre les enfants Parascandola, l’entente est au beau fixe. « Même si parfois on n’est pas d’accord », convient sans gêne Catherine. « On est une famille entreprenante, ce qui est un avantage, mais aussi un inconvénient. Car on a chacun besoin de son terrain d’expression », sourit François. Ils ont appris à se laisser de la place, en toute égalité. « L’actionnariat est identique. On se répartit les sociétés et les marques. Globalement, on a suffisamment à faire chacun pour s’épanouir », expose Maxime. Et son grand frère d’ajouter : « On veut que ça dure longtemps et bien gagner notre vie, donc on fait en sorte que ça marche. » 

Parmi les autres clés : la confiance mutuelle et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Lorsqu’ils se retrouvent – régulièrement puisqu’ils sont voisins – la vie de l’entreprise ne s’immisce pas dans les discussions. « On a conscience de l’importance de décompresser quand on quitte le travail. Et puis ce ne serait pas très marrant pour nos proches de nous entendre parler boulot. », considère Catherine. 

Les apéros de fin de journée – où apparemment le pastis est apprécié – sont l’occasion d’échanger sur la vie et les sujets qu’ils n’ont finalement pas le temps d’aborder, même en se côtoyant quotidiennement. « L’éducation qu’on a reçue de nos parents nous a paramétrés pour bien s’entendre, tant sur le plan personnel que professionnel. C’est pour cela que ça fonctionne », souligne François. Si bien d’ailleurs, que le groupe compte aujourd’hui dix sites dans la région Paca et emploie 300 salariés, pour un chiffre d’affaires de 180 millions d’euros en 2021.

Agathe Perrier