Face au dogme, le pragmatisme

« Étrange me direz-vous pour un édito…. Pas si étrange compte tenu de la tournure qu’a pris le débat politique sur la réforme des retraites. Débat combattu depuis son ouverture par un dogme politique et syndical passéiste et rétrograde qui tend à faire croire à l’opinion publique que nous sommes tous, nous les entrepreneurs, ceux qui « se gavent ».

Un dogme n’appelle pas la contradiction, il la refuse. Un dogme ne négocie pas. C’est une vision du monde qu’on voudrait nous imposer. La violence du discours, l’irrationnalité des arguments et le projet d’un blocage du pays portés par ce dogme syndical ne sont ni acceptables, ni tolérables dans une démocratie telle que la nôtre.

Un dogme cultivé par une génération de députés qui entretiennent et orientent savamment le débat parlementaire dans une impasse. Un dogme cultivé par une frange de syndicalistes élevés au son de pays totalitaires. Un dogme relayé par des médias qui, au nom de la liberté de la presse, propagent des discours haineux et violents pour faire le buzz. Un dogme, qui malgré tout, diffuse lentement mais sûrement au sein d’une population qui travaille dans nos entreprises.

Ce dogme, nous devons le dénoncer et le combattre. Le combattre par notre volonté de nous opposer à une vision diamétralement antinomique de la société et de notre pays. Le combattre en résistant aux arguments démagogiques qu’il colporte et cela en étant au plus près de nos collaborateurs pour les informer. Le combattre courageusement à chaque rencontre et à chaque débat.

Nous ne pouvons accepter un discours dogmatique parce qu’il va à l’encontre de notre liberté d’entreprendre. Nous devons le combattre parce que nous avons bien mieux à offrir à notre territoire, à notre société, à notre pays. Nous sommes, nous les entrepreneurs, des pragmatiques. Nous vivons dans le réel tout autant que dans l’avenir. Notre objectif est ancré dans la réalité de nos comptes de résultat pas dans notre compte en banque. La place des entreprises est centrale dans la capacité d’adaptation de notre économie et de notre société face à un monde en perpétuelle transformation.

Le blocage économique du pays n’a pas eu lieu. La crise sociale est là. Si la réforme est nécessaire, une majorité du pays y est opposée. Il est temps de revenir au vrai sens du dialogue social. Vous trouverez dans cet eMag des femmes et des hommes qui ont décidé d’investir du côté du pragmatisme et de l’avenir. Ils sont tout autant patrons de TPE que de grandes entreprises, mais ils ont tous le souci de la qualité de vie et du partage de la richesse produite avec les moyens qui sont à leur disposition. Ils ont la conscience des transformations qui sont à l’œuvre et des enjeux pour les générations futures. Ils ont tous décidé d’adhérer à l’Upe 13 pour se retrouver dans une communauté d’engagement et d’action. »

Philippe Kocia, président de l’Upe 13