Les positions engagées
de l'Upe 13
L’Upe 13 est née de la volonté de quelques entrepreneurs marseillais de militer pour la liberté d’entreprendre et la défense d’un territoire économique. Plus de 150 ans après, cette volonté est intacte et fait de l’Upe 13 un acteur local influent qui s’appuie sur un réseau d’influence nationale (Medef) sur les sujets qui intéressent et concernent l’entreprise, l’économie ou le territoire.
Partage de la valeur
« Je suis satisfait de cet accord parce qu’il est non seulement chargé d’une forte légitimité, mais aussi parce qu’il reconnait et confirme que la démocratie sociale fonctionne là où le débat parlementaire est loin d’être exemplaire. » Philippe Korcia, président de l'Upe 13
À l’heure où 50% des salariés des entreprises n’ont pas accès à un dispositif de partage de la valeur, l’enjeu de cette négociation avec les partenaires sociaux portait sur la capacité des partenaires à développer un ensemble d’outils exploitables essentiellement par les TPE et PME.
Les dispositifs de partage de la valeur sont essentiels pour une croissance responsable et dynamique, qui associe l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Ils doivent par ailleurs permettre aux salariés de compléter leur pouvoir d’achat et créer une épargne davantage orientée vers l’investissement responsable et la transition environnementale.
« Nous devons nous saisir de tous les outils mis à notre disposition pour accélérer la transformation de nos entreprises et notamment sur le point de la redistribution de la richesse produite. » Philippe Korcia, président de l'Upe 13
Fiscalité locale : Attention à la sortie de route !
La fiscalité des entreprises peut être un vrai moteur pour la collectivité si elle est bien dosée et parfaitement comprise. Elle peut tout aussi bien devenir un véritable frein à l’installation de nouvelles entreprises et freiner violemment la dynamique de notre territoire.
Nous avons observé une dérive haussière constante et conséquente de la fiscalité locale ces derniers mois. Nos édiles invoqueront l’inflation et la charge des salaires, la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, l’investissement dans certains équipements structurants indispensables (Mobilité, LNPCA, Déchets, eau, environnement …) ou encore la disparition de ressources fiscales locales (CVAE, taxe d'habitation compensées en totalité par l’État) pour justifier le recours à la hausse des taxes et des charges des entreprises.
Avec la mise en œuvre en 2021 d’un nouveau schéma de financement des collectivités locales, la part de la contribution fiscale des entreprises versée au « bloc communal représente désormais, au niveau national, plus de 75% quand en 2020 elle était à peine à 50%. Concernant notre bloc communal (la métropole Aix-Marseille-Provence) la contribution des entreprises en 2020 était de 60% et elle est passée à 86% en 2021 !
Pour mémoire, les deux plus grosses augmentations votées en 2023 :
- TEOM + 40% (+ 53 M€),
- CFE + 6% (+ 14 M€).
3 points de vigilance renforcée
La fiscalité de la mobilité
Le versement mobilité représente 41% des recettes provenant des entreprises (contre 37% en 2020). Il s’agit de la première recette en matière de fiscalité économique avec 356,67 M€ en 2021 et un prévisionnel en 2023 de 399 M€ (+ 60 M€ entre 2020 et 2023). Nous sommes vigilants sur le souhait exprimé par nos élus métropolitains de déplafonner le Versement Mobilité à 3% (taux actuel 2%), soit un gain de plus de 175 M€. Une tendance forte puisque ce projet est partagé par les élus de la métropole toulousaine et un texte similaire, bloqué par le Medef, a été proposé au PLF 2023 par Ile-de-France Mobilité pour un gain attendu de 400 M€. La pression est forte.
Le taux et l’assiette
Le plafonnement des valeurs locatives à 7,1 % sur le PLF 2023 obtenu par le Medef, ne fait que repousser à deux ans la hausse attendue de l’assiette sur laquelle s’appuient la TFPB, la CFE, la TEOM payées par les entreprises. Concomitamment, l’imposante hausse des taux de la Taxe foncière (TFPB), de la TEOM, de la CFE votées cette année, s’appliquera dans deux ans sur une hausse de l’assiette (valeurs locatives) qui devrait augmenter, selon les lots cadastraux, de 20 à 70%.
La nouveauté fiscale : la taxe sur les bureaux
Tout récemment, la taxe sur les bureaux, instaurée dans les Région Sud et Aquitaine, cumulée à la hausse de plus de 30% de la taxe de séjour, viendront ponctionner plus de 20 M€ chez les entreprises du département pour financer la Ligne Nouvelle Paca (LNPCA).
« Nous serons vigilants sur l’évolution de la fiscalité locale. Je ne comprendrais pas que les politiques publiques d’aide à la croissance soient annihilées par une récupération dans la fiscalité locale. Cette pratique ne serait pas comprise car je rappelle que toute ligne budgétaire supprimée par la loi est compensée par l’État à l’euro près. » Philippe Korcia, président de l'Upe 13
Il faut développer une culture de la marge !
Prix de l’énergie, inflation, hausse des salaires, transition environnementale … Les sujets sur lesquels les entreprises sont attendues sont nombreux et impactant pour la société. Ces périodes de tension et de changement peuvent être fatales pour certains tout autant qu’elles peuvent être pour d’autres de vraies opportunités de croissance.
« Pour tourner la page il faut sortir du « quoi qu’il en coûte ». Il faut que les entreprises puissent vivre de leur création de valeur et poursuivent leur développement. » Pour Philippe Korcia afin de répondre aux défis présents et à venir il faut développer une vraie « culture de la marge. »
En travaillant à la juste valeur et au juste prix, en développant une marge suffisante et en cultivant le cercle vertueux d’une communauté d’entrepreneurs locaux, c’est ainsi que nous pourrons distribuer la vraie richesse produite : « Avec des marges plus fortes, vous augmentez les salaires. »