Du côté de l'Upe 13

L'Upe 13

face à la crise

Philippe Korcia à la soirée des voeux 2023 - Opéra de Marseille ©Mathieu Aimon

C’est par cette image et un film éloquent que l’Upe 13 ouvrait ses vœux 2023 à l’Opéra de Marseille en présence de plus de 1 500 entrepreneurs et élus du territoire. 

L’amer constat d’un cumul des crises ces dernière années anticipait de peu la contestation sociale due à la réforme des retraites adoptée en mars par l’Assemblée nationale. Si cette réforme n’est pas celle du Medef, pas plus que celle de l’Upe 13, nos entreprises sont les cibles privilégiées des opposants à toute évolution du régime de retraite par répartition auquel nous tenons.

La violence des propos tenus par certains syndicalistes locaux va de pair avec celle de la rue.

Invectives, comportements indécents de certains parlementaires, menaces, blocage du pays… dans le cadre du mouvement social qui s’est radicalisé ces derniers jours. Philippe Korcia était présent dans les médias pour revendiquer le droit au travail. Après La Provence ou les Nouvelles Publications, France Bleu Provence et plus récemment sur BFM TV Marseille. En réponse à cette violence, les messages concernant la réforme des retraites sont toujours les mêmes. Philippe Korcia comprend « que personne n’ait envie de travailler deux ans de plus mais nous sommes face à une impasse. ». Et de rajouter, « le travail a changé et les modalités doivent évoluer. » Parallèlement, « on doit faire des efforts pour améliorer les pensions de retraite des plus démunis. » Cependant conclut-il : « Notre régime de retraite par répartition est en danger, on ne peut pas prendre ce risque. » et de préciser, « cette réforme est celle du Gouvernement et non celle du Medef. »

En revanche, sur le plan de la méthode, le président de l’Upe 13 renvoie dos à dos le Gouvernement et les parlementaires : « Les députés n’ont pas fait leur boulot, c’est une honte. On s’est trompé. Ce débat aurait dû avoir lieu en amont avec les corps intermédiaires. » Et de poursuivre, ce qui nous révolte par-dessus tout, c’est le blocage. « Le droit de grève est un droit et il ne faut pas y toucher. Mais nous sommes dans un État de droit et le droit de travailler l’est tout autant. C’est pourquoi, j’ai demandé la réquisition des personnels auprès du préfet pour libérer les dépôts de carburant ».

Pour Philippe Korcia, le pragmatisme doit l’emporter sur le dogmatisme : « Nous devons travailler avec tout le monde pour améliorer cette réforme. »